mardi 1 juin 2010

Orwell, à plus forte raison ...



Ou comment, à tout bien considérer, on sucre au bon peuple ses rêves de Belle Equipe pour les remplacer par les zigouigouis criards qu'on sait. Loin de nous bien sûr l'idée de conférer au rappeur ringard qui nous sert de président la dimension d'un César, mais tout de même ...

"Toute l'année les animaux trimèrent comme des esclaves. Ils en étaient heureux ; ne rechignant devant aucun effort ni sacrifice, sachant que tout le mal qu'ils se donnaient leur profiterait à eux-mêmes ou a défaut à leurs pareils qui viendraient après eux, non à une bande de fripons adonnés au vol et à l'oisiveté.
Du début du printemps au terme de l'été ils travaillèrent soixante heures par semaine. En août César leur annonça qu'ils travailleraient aussi l'après-midi du dimanche. Travail à proprement parler volontaire, mais il était bien entendu que tout animal qui s'en absenterait verrait ses rations diminuées de moitié."


George Orwell, La République des Animaux, trad. A. Simon, Gallimard, 1964, p. 68. Nous soulignons.

On concluera comme de juste en image et en musique :