mardi 4 mai 2010

Morire bisogna


L'honnête homme, ici, remarquera plusieurs choses :

. La fine analyse, d'abord, qui lui fera envisager le Bel Canto comme un art volage, à des kilomètres donc de tout académisme d'agrégés de grammaire ...

. Le charme pédérastique du joyeux chanteur, non sans rappeler ce bon Marlon Brando dans Apocalypse now, la noblesse, au sens premier du terme, la noblesse des trouvères, l'élégance, la science, la violence.

. Les accords de la trame, peu ou prou semblables à ceux de Foule sentimentale, chef-d'oeuvre s'il en est d'Alain Souchon.

. Et surtout, surtout : morire bisogna, l'antithèse parfaite du mot d'ordre d'à présent, la résignation lucide, la proclamation modeste d'un état de fait : il faut bien, bisogna, mourir, morire, aucun de nous-autres n'étant éternel, quoi qu'en pensent par ailleurs la ménagère et le pédaloïde, désormais convaincus du contraire.

Il faut bien, bisogna, mourir, morire. Mais qui s'en souvient ?